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L’ordonnance pénale

L’ordonnance pénale est une décision judiciaire rendue par le Ministère public et dont le système est prévu par le Code de procédure pénale suisse (CPP). Elle lui permet de clore la procédure préliminaire et d’infliger certaines peines (une amende, une peine pécuniaire de 180 jours-amende au plus, une peine privative de liberté de 6 mois au plus) lorsque le prévenu a admis les faits ou que ceux-ci sont établis (art. 352 CPP). Le contenu de l’ordonnance pénale est indiqué à l’art. 353 CPP et comprend notamment : l’identité du prévenu, les faits qui lui sont imputés, les infractions commises, la sanction, l’indication du droit de faire opposition et les conséquences en cas de défaut d’opposition. L'ordonnance pénale entre en force comme une condamnation exécutoire si elle est acceptée par toutes les parties. Cependant, le prévenu, d'autres personnes concernées, voire le Ministère public de la Confédération peuvent, dans certains cas, y faire opposition dans les dix jours (art. 354 CPP). Au niveau de la forme, le courrier d’opposition doit être adressé à l’autorité ayant rendu l’ordonnance pénale. Ainsi, l’opposition empêche cette décision d'entrer en force et le Ministère public, après un complément de preuves, aura plusieurs options à disposition (art. 355 CPP) :

  • -  Maintenir l’ordonnance pénale

  • -  Classer la procédure

  • -  Rendre une nouvelle ordonnance pénale

  • -  Porter l’accusation devant le tribunal de première instance Cela signifie que le Ministère public n’est pas lié par les termes de la première ordonnance pénale s’agissant des infractions poursuivies de même que des sanctions à prononcer. De plus, si l’accusation est portée devant le tribunal de première instance, il ne sera pas lié par la qualification juridique du Ministère public, ni par les sanctions retenues. Par conséquent, il peut arriver qu’en cas d’opposition, le prévenu reçoive une sanction plus lourde que celle infligée initialement par le Ministère public.


Une condamnation par ordonnance pénale présente un certain avantage pour l’accusé car la procédure est relativement rapide et discrète (il n’y a pas de procès public) et pour l’Etat en raison de son caractère peu couteux. Si vous avez besoin d’un complément d’information à ce sujet, La Consultation juridique du Valentin sera ravie de vous accueillir dans nos locaux situés rue du Valentin 1, 1004 Lausanne, Suisse afin de répondre à vos éventuelles questions. Nous sommes également joignables par téléphone au 021 351 30 00 et par courriel àl’adresse info@cjdv.ch.

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